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La ville de Nanterre en 1968
 

Nanterre en 1968 : se renseigner sur les statistiques de l’évolution de la pop et des pcs de nanterre 

 

En 1968 la ville de Nanterre devient le théâtre d’une crise politico-sociale majeure de l’après guerre. La municipalité doit faire face à de nouveaux obstacles sociaux et administratifs liés à une croissance démographique exponentielle causée par le phénomène du baby-boom et l’arrivée en masse d’une population immigrée et ouvrière.

 

Mais la ville fait également face à un climat de révolte à l’échelle nationale au temps des Trente Glorieuses. En effet, alors que la productivité des entreprises nanterienne augmentent considérablement (absence de donnée exacte) en 1968, les travailleurs subissent l’inflation ainsi que des conditions de travail contraires à leur épanouissement. La population de Nanterre croît et se paupérise. Au niveau national le gouvernement est accusé d’avoir fait venir des travailleurs étrangers sans se soucier de leurs conditions de vie car le phénomène nanterien n’est pas un cas isolé. C’est ainsi plus de neuf millions de travailleurs qui se mettrons en grève à partir du 19 mai 1968.

 

 

À l’échelle locale Nanterre incarne l’image la grande ville de banlieue surpeuplée. Entre génération du baby-boom et immigration de masse, la municipalité peine à loger toute cette nouvelle population et est accusée d’avoir encouragé dans un contexte de reconstruction, le développement d’habitats précaires et illégaux entre 1945 et 1954. En 1951, le maire communiste Raymond Barbet créé l’office publique d’habitation à loyer modéré (OPHLM) pour répondre au besoin de logement sociaux dû aux destructions de la guerre, et accueillir une population nouvelle en masse. 

 

-On peut édifier un effet notoire de cette crise du logement avec l’autoconstruction de bidonvilles comme celle de la Rue des Pâquerettes commencées en 1948, Il est peuplé d’environs 140000 habitants soit 1/8e de la population municipale en 1964. Parmi d’autres bidonvilles, La Folie (le plus vaste à l’époque), Rue des Pré, Avenue de la République.

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Une ville aux ambitions progressistes :

 

-Lors de la refonte des départements en Île de France, Nanterre anciennement dans le département de la Seine (75), devient la préfecture du département des Hauts de Seine (92) en raison de son nombre d’habitants. 

De là commence une vaste politique d’assainissement de la ville avec la création d’un quartier administratif, de grands ensembles mais aussi de services publiques supplémentaires.

Ainsi, à partir de 1965, la ville se transforme, et de grands plans d’aménagement émergent. La ville se veut incarner une nouvelle façon de penser l’urbain, la sorte de ville du future caractérisée par un urbanisme de dalle séparant la ville en deux dimensions : le bas pour les voitures et le haut pour es piétons, véritable séparation des cheminements piétons et de la circulation automobile. → En témoigne l’avenue Joliot-Curie et le parvis de la mairie. 

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Les rues nanterriennes vues par L’Éveil en 1968 :

 

n°1126, 24 mai 1968

 

 

Le 19 Mai 1968 à l’initiative du parti communiste se déroule un cortège de 10000 manifestants dans les rues. Le mouvement concerne les travailleurs/-euses de 55 usines différentes dont les principales sont Citroën, Solex, Aluvae, Amtec, les papeteries, Montupet.

Des blocus devant l’entré des usines, on dit que les ouvriers « gardent » leur usine de jour comme de nuit. 

La CGT des Hauts de Seine devient un acteur de premier plan. 

 

 

 

Les travailleurs réclament :

-des semaines de travail n’excédant pas les 40h

-une hausse de la rémunération horaire

-une baisse de l’inflation

-l’arrêt de la répression policière→ cf : mouvement universitaire 

-la réouverture des universités →

-la libération des manifestants emprisonnés→

-un accès à la culture 

 

 

La grève touche aussi les lieux de culture comme la salle des fêtes qui devait accueillir des conférences et expositions de peinture. 

Le personnel du Théâtre des Amandier_ en partenariat avec de nombreux comités d’entreprises avoisinants_se met également en grève et décide de donner des représentations sur les lieux de travail occupés par les ouvriers afin de leur apporter distraction lors de ces journées de mobilisation interminables.

 

Les mesures de la municipalité pour soutenir la grève : 

 

Le conseil municipal a voté un budget de 20 000 000 d’anciens francs pour venir en aide aux travailleurs grévistes et leur famille après 5 jours d’arrêt.

 

À compter du 24 mai, la CGT et le conseil municipal permettent aux enfants de grévistes de bénéficier de repas gratuits dispensés par les services sociaux de la ville sous présentation d’une attestation du comité de grève ou de l’organisation syndicale de l’entreprise des parents. 

Les services de crèche continuent de fonctionner. 

 

Destruction du marché Balzac pour en faire un « centre commercial »

 

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n°1148, 29 novembre 1968

De nouveau projets urbains et des initiatives culturelles :

 

-Le théâtre des Amandier dirigé par Pierre Debauche lance l’initiative « théâtre dans votre quartier » ; des représentations sans artifices dans les écoles et cités→ afin de sensibiliser les Nanterriens au Théâtre.

Lancement de l’initiative : bibliobus, une bibliothèque ambulante afin de donner accès à la littérature aux plus isolés et défavorisés.

 

-La ville objecte d’accueillir le ministère de la Justice→ projet qui ne sera jamais concrétisé

 

-débute la construction d’un centre d’accueil pour délinquants 

 

Le communisme municipal et l’Union soviétique 

-Samedi 23 nov à 18h, le comité local France-URSS de Nanterre, accueil 250 jeunes soviétiques « issus de provinces reculées », au théâtre des amandier dans le cadre d’une journée culturelle avec récitation de poèmes (Aragon, Prévert..), guitare, buffet, conversations.

 

 

 

 

n°1152, 27 décembre 1968

Vote de la construction de nouvelles infrastructures et veillée de la paix :

-« Opération Curie III » de l’Office HLM, 413 logements à loyer modéré seront accessibles à la location dès l’été 1969.

-construction d’une maison de la jeunesse

-début de la construction de la préfecture des hauts de Seines (la durée des travaux est estimée jusqu’en 1971

-Un projet de maison de la culture (construction début 1972)

-Projet de faire un hôtel 2 ou 3 étoiles sur le parvis de la mairie

-400 habitants → près de 100 familles des bidon-villes de la Rue des Pâquerette (quartier André Doucet) et la Rue des Prés sont évacuées et relogées.

Plan urbanisme nanterre 68.png

400 personnes participent à la veillé de la Paix de l’U.F.F (n°1152,27 décembre 1968)

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